Non, ils n’ont pas changé durant ces cinq dernières années.
Emmanuel Macron maîtrise toujours aussi bien ses dossiers, et impressionne encore par sa mécanique intellectuelle.
Marine Le Pen est toujours aussi mal préparée, patauge dans ses approximations, bafouille beaucoup, cherche euh euh ses mots et ne s’est pas remise de sa mauvaise entame de match au sujet du pouvoir d’achat.
Macron, lui, est toujours aussi arrogant.
Il a bien fait dans sa conclusion, de préciser qu’il combattait les idées de Le Pen tout en respectant la personne, car durant les presque trois heures de débat, ce n’est pas exactement l’impression que nous avions. Ses attitudes donnaient parfois à penser qu’il se demandait ce qu’il faisait là, pourquoi il perdait son temps à discuter avec une interlocutrice aussi nulle. Son langage corporel, ses regards souvent tournés vers les journalistes plutôt que vers sa concurrente, ses mimiques moqueuses, ses doigts tendus, tout cela traduisait du mépris et non pas du respect.
Pendant ce temps, Le Pen de sa main droite, caressait doucement son index gauche. Trouble obsessionnel compulsif évident, et programme quoiqu’il arrive à rejeter en bloc pour tout humaniste européen qui se respecte.
Macron va probablement remporter cette élection et c’est pour le moins souhaitable.
Mais, à la manière de tous les premiers de la classe dont la qualité première n’est pas l’humilité, il énLe erve beaucoup de monde. Quand il chasse le naturel, celui-ci revient au galop.
Empathie et humilité, voilà les deux qualités qu’il devrait travailler d’urgence s’il ne veut pas que la mode du jaune revienne dès cet automne illuminer nos ronds-points.
Marc T.
