L’assureur AXA vient de publier son « Future risks report 2022 » qui confirme hélas l’évolution très négative de la situation du monde.
Le changement climatique devient le risque numéro un dans toutes les zones géographiques, les risques géopolitiques se classent en deuxième position. Rien d’étonnant dans ces résultats d’étude.
Le vrai problème réside dans l’infernale interaction de l’ensemble des risques identifiés.
Le changement climatique accentue les risques liés à la biodiversité et l’accès aux ressources naturelles, l’ensemble génère des tensions géopolitiques (des flux de populations, par exemple) qui créent des risques énergétiques, de l’inflation et autres dérèglements des équilibres financiers, donc des conflits sociaux etc… on pourrait poursuivre à l’infini, malheureusement.
Il est de plus en plus évident que les solutions ne peuvent réellement exister qu’à l’échelle mondiale, et cela semble relever de l’utopie.
L’autre élément préoccupant de ce rapport est la défiance croissante des populations à l’égard des principales institutions, politiques, économiques et même scientifiques ! On sait les risques que cela comporte avec entre autres, les arrivées au pouvoir de régimes populistes mêlant simplismes et privations de liberté.
Le sentiment d’impuissance l’emporte, la première des conséquences est d’ailleurs visible quasi-quotidiennement : les positions se radicalisent, notamment chez les jeunes générations dont les perspectives sont très préoccupantes, et la violence se banalise, attisée par des activistes politiques sans foi ni loi.
Prenez une minute pour lire l’extrait ci-dessous, et haut les coeurs, bien sûr…
Marc T.
Extrait du « AXA Future Risks Report » 🔽
AXA publie aujourd’hui la neuvième édition de son Future Risks Report. Cette étude mondiale mesure et classe l’évolution de la perception des risques émergents. Celle-ci a été réalisée grâce aux réponses d’un panel de 4 500 experts des risques issus de 58 pays et d’un échantillon de 20 000 personnes représentatif de la population de 15 pays. Ce rapport est réalisé en partenariat avec l’institut d’études IPSOS et le cabinet de conseil d’analyses géopolitiques Eurasia Group.
Pour la première fois, le risque climatique arrive en tête des préoccupations des experts dans toutes les régions du monde et devient la préoccupation principale du grand public aux Etats-Unis. L’an dernier, les experts américains plaçaient le risque cyber en tête et les experts asiatiques la pandémie.
Les risques géopolitiques se classent en deuxième position, dépassant le cyber et la pandémie. 95% des experts interrogés s’attendent à ce que les tensions géopolitiques persistent et se propagent dans le monde entier. Conséquence indirecte, les risques liés à l’énergie occupent désormais la quatrième place alors qu’ils n’étaient que dix-septième l’an dernier.
Les risques économiques s’aggravent et alimentent les tensions sociales. Pour la première fois, les experts placent trois risques économiques dans leur top 10 : instabilité financière, dégradation macroéconomique et tension monétaire et fiscale. L’inflation devient une préoccupation importante pour les experts comme pour le grand public.
Dans la population générale, le sentiment de vulnérabilité se maintient à un très haut niveau (80% des personnes interrogées s’estiment plus vulnérables qu’il y a 5 ans), il se renforce même face à certains risques comme le changement climatique et la crise énergétique. Par ailleurs, la confiance envers certaines catégories de décideurs pour trouver des solutions se dégrade, notamment vis-à-vis des autorités publiques (58% vs 62% en 2021), des entreprises privées (45% vs 47% en 2021) et même des scientifiques (66% vs 75% en 2021). Cette tendance générale s’explique, notamment, par le fait que la population estime que le niveau de préparation des autorités publiques face à certains risques – comme le changement climatique, le cyber ou les tensions géopolitiques – est insuffisant.