Le vent se lève, il faut tenter de vivre. (Paul Valéry)
◻️ La cabane sur le chien ???

Marc Trauchessec
L’expression est probablement née sur un terrain de rugby. Quand on constate que tout est perdu, que, mené au score, on encaisse un essai à une minute de la fin, alors, la cabane tombe sur le chien…
J’aime le rugby, c’est clair. Mais cette métaphore qui consiste à rapprocher la certitude d’une défaite avec les perspectives qu’offre notre époque de plus en plus folle m’a semblée pertinente.
Les risques de guerre qui se multiplient, les démocraties qui vacillent partout dans le monde, y compris en Europe et en France, l’évolution effrayante du climat…
Pour réaliser de vrais progrès sur ces trois points au moins, la concorde entre les principaux dirigeants de la planète serait indispensable. Penser que c’est possible n’est malheureusement pas réaliste.
J’évoque rapidement quelques raisons de mon pessimisme quant à l’avenir des générations postérieures à la mienne dans ce court billet 👉 Les jeux sont faits.
Entendons-nous bien, je n’encourage personne à se résigner, à abandonner tout effort, même minuscule, pour infléchir notre trajectoire ! Au contraire, pour au moins une bonne raison : je peux me tromper. J’aimerais beaucoup me tromper…
Les optimistes dans l’action sont respectables, et doivent être encouragés. Les optimistes de posture, à la limite de la béatitude, les champions du « ça ira mieux demain », passez votre chemin, vous m’agacez, et le mot est faible.
Ne rien lâcher, bien sûr, au moins pour retarder l’échéance, peut-être de quelques années, car la cabane ne devrait plus tarder à tomber sur le chien…
En attendant et bien que le vent se lève, écoutons Paul Valéry, tentons de vivre !